lundi 22 mai 2006


La Plus Grande Histoire Jamais Contée
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

Sous le titre « Could the co-creator of The Matrix real life truly be stranger than fiction? » le site web Rolling Stone raconte sûrement le plus incroyable défraiement de chronique jamais arrivé à Hollywood, pourtant peu avare en la matière. Le pitch : Larry Wachowski, bon gars appréciée de tous, réealisateur-star de la série Matrix découvre un jour le monde du SM dans un club de Los Angeles. Il tombe raide amoureux de Mistress Strix, patronne du lieu. Fan de Matrix, la dominatrice lâche tout pour vivre avec Larry, qui se met progressivement à s’habiller en fille, se maquiller, se faire lifter et raser. A tel point que de s’habiller en homme pour diriger Matrix Revolutions lui brise le moral. Depuis, les frères Wachowski évitent comme la peste toute apparition publique. Pendant ce temps, Miss Strix divorce de son mari, Buck Angel, ex-pornstar, transexuelle, une femme… devenue homme … tout en gardant un sexe de femme !

Ne pas rater l’article en détail sur Rollingstone.com. Et si vous les trouvez les photos de l’ex de Mme Strix… elles valent le détour…




lundi 22 mai 2006


Le monde à l’envers
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Qui l’eut cru ? Le professore disant du mal d’un film américain, et encensant un film français ? Et oui, c’est possible cette semaine, avec le retour tardif du Pr Ludovico sur vos écrans.

Eh oui, je n’ai pas aimé V for Vendetta et j’ai adoré OSS 117. Pour des raisons sûrement obscures et peu avouables d’ailleurs…

Comme toujours, et comme pour un voyage, peu importe le trajet. Ce qui compte, c’est de trouver ce qu’on est venu chercher… C’est le cas de V. J’y venais rettrouver le génie d’Alan Moore, prodige scénaristique (From Hell, les Watchmen). Erreur ! D’abord, je n’avais pas lu la BD, pas très bonne. Ensuite, je pensais que les frères Wachowski* (producteurs) allaient nous concocter un brûlot anarchiste à la Matrix, et des scènes de baston à couper le souffle… Eh bien paradoxalement, c’est le grand respect de la BD qui tue ce film pour tout dire assez long et peu excitant. Ca ressemble globalement à une dramatique de la BBC, et l’intrigue est assez faiblarde.

En face, c’est l’inverse. Peu intéressé du premier abord : OSS 117 a tout du carton préprogrammé : Dujardin, les producteurs de Brice de Nice derrière, ça sent le lapin faisandé à la « Brigades du Tigre ». Mais devant l’amicale pression de mes amis, j’y vais. Passé la première demi-heure ou j’avais du mal à comprendre pourquoi mes voisins rigolaient, quand soudain, avec l’arrivée fracassante de la reprise de Bambino, j’ai craqué.

Tout le génie du film est, je pense, son absolue sincérité. Dans sa volonté de reconstituer au millimètre près l’univers des films des années 50, qui – admettons-le, ont bercé notre enfance devant la télé noir et blanc -, Michel Hazanavicius joue à la fois la carte de l’humour et celle de la Madeleine de Proust. Jusque dans le casting, où l’on se prend à retrouver les faciès des seconds rôles des « Tontons Flingueurs ». Jusque dans les bagarres, où l’on pourrait presque prendre Dujardin pour une réplique de Ventura jeune. Une réussite donc, et une pierre dans le jardin du cinéma français qui montre qu’on peut faire efficace sans faire dans la rouerie…

* à ce sujet, voir plus loin la controverse sur la transsexualité de Larry/Lana Wachowski, qui vaut tous les scénars du monde.