samedi 10 octobre 2015


Dans la Brume
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Le cinéma russe est-il indissociable de la politique ? En tout cas, le cinéma a rapport avec la psychologie d’une nation. Il y a un cinéma américain, un cinéma français, un cinéma russe. Nous pensons ici, ce n’est pas un scoop, que c’est la psyché slave qui exprime dans le pénible Dans la Brume.

Nous avons ici un problème avec le cinéma russe ; tout nous sort par les yeux : Stalker, Il Est Difficile d’Etre un Dieu, Requiem pour Un Massacre, Dans la Brume. Pourtant nous avons adoré Alexandre Nevski. Mais là…

A la base, c’est plutôt un problème avec l’âme slave. Les cris, les pleurs, les femmes en colère aux portes des moulins, tout ça nous est assez insupportable*.

Certes, et comme d’habitude, Dans la Brume est traversé d’éclairs de génie cinématographiques. Comme ce premier plan séquence sur ce village de Biélorussie, où en quelques minutes, on présente le village, le marché, la gare, et qu’on y pend, presque subrepticement, quatre partisans. A plusieurs reprises, on aura droit à ces plans séquences, majestueux, complexes, et très impressionnants.

Mais l’histoire ? Où est l’histoire ? Distribuée sous forme de fragments (cette idée esthétique n’ayant aucun support, si ce n’est le snobisme de tenter de rendre une intrigue simple extraordinairement complexe**). Si à la fin, on aura compris les grandes lignes et le sous texte (la guerre est une zone grise), on se sera prodigieusement ennuyé.

Et on a autre chose à faire.

*Y a-t-il des comédies russes ? On ne sait.
** Tout le contraire de 71 Fragments d’une Chronologie du Hasard, le grand film de Haneke, qui faisait la même chose dans un but précis, montrer que le drame naissait de l’enchaînement de causes sans rapport entre elles.


2 commentaires à “Dans la Brume”

  1. Ostarc écrit :

    Indissociable plutôt qu’indissoluble, non ?

  2. Professor Ludovico écrit :

    je me disais que quelque chose clochait dans cette première phrase…

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