mardi 26 février 2013


Anonymous
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

C’est la surprise de l’année dernière : un film intelligent sur Shakespeare, réalisé par… Roland Emmerich. Oui, l’artiste de 2012, l’esthète de Independance Day, le fin dialoguiste du Jour d’Après.

Un film sur Shakespeare, ou sur l’escroquerie ? Car on ne sait pas grand chose du Barde Immortel, si ce n’est des choses très contradictoires. Issu d’une famille de gantiers, il est devenu le poète et le dramaturge le plus respecté au monde. Il y a peu de portraits de lui, et ses œuvres ont été publiées à titre posthume. Comment, issu de la bourgeoisie, un simple acteur aurait pu en savoir autant sur l’histoire anglaise (Henry V, Richard III), la mythologie antique (Songe d’une nuit d’été), ou l’Italie (Le Marchand de Venise, Romeo et juliette) ?

Anonymous illustre une de ces thèses : Shakespeare n’aurait été que le prête-nom d’un grand noble, à qui l’écriture, la poésie, le théâtre, étaient interdits, passions inavouables dans l’Angleterre très puritaine d’Elisabeth Ière.

Cet argument, Emmerich le traite tout en finesse, grâce probablement à un excellent scénario original de John Orloff (Band of Brothers). Plutôt que de se focaliser sur le comte écrivain (formidable Rhys Ifans en Edward de Vere), ou sur Shakespeare (présenté de manière un peu trop caricaturale), il se focalise sur l’intermédiaire ; Ben Johnson, un autre dramaturge, qui a vraiment existé, et écrit notamment Volpone. Et c’est lui, l’idiot, qui refuse le pacte faustien proposé par le comte de Vere, car il espère bien faire carrière, et faire percer son œuvre. L’acteur Will Shakespeare n’aura pas ces précautions, il endossera le rôle avec talent, pour les cinq siècles à venir.

Entrelaçant finement la situation politique de l’époque (la succession à venir d’Elisabeth, ses mythiques bâtards), et le flashback amoureux entre la Reine Vierge et un noble de la cour, Anonymous joue sa partition à merveille, même si elle est parfois difficile à suivre…

Un seul reproche, l’image, trop travaillée à la palette graphique, qui tire une peu le film vers le bas. Mais tant pis, laissons nous entraîner par ces textes magnifiques qui résonnent encore à nos oreilles ; peut importe qui en est le véritable auteur !




lundi 25 février 2013


Oh My God !
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Qui ira dire à mademoiselle Tanya Wexler qu’elle filme au XXIème siècle ? Pire, qu’elle y vit ?

Sur un sujet rigolo (l’invention du vibromasseur dans la prude Angleterre victorienne*), Tanya Wexler – qui vient pourtant du cinéma indépendant – n’a en stock qu’une comédie fadasse à proposer, avec des dialogues que ridiculiserait ceux de My Fair Lady (1964).

Oh My God est mal joué, à commencer par ma chouchoute (Maggie Gyllenhaal), qui campe une suffragette hystérique. Et l’hystérie, c’est bien ce dont on l’accuse (le film s’appelle Hysteria en VO). Franchement, on serait plutôt d’accord. Idem pour mettre ce gandin de Hugh Dancy, bien pâle dans une comédie qui devrait être un peut hot.

Nous aussi, après 95 mn de ce régime basse tension : il est grand temps de changer les piles.

* based on a true story, évidemment




vendredi 22 février 2013


Hitchcock
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Pauvre Hitch. Il méritait mieux que ce pitoyable Hitchcock, réalisé évidemment dans une totale perfection hollywoodienne, mais sans l’âme – et le vice – nécessaire à ce beau sujet.

Il aurait fallu un auteur derrière la camera, et pas Sacha Gervasi*. Un David Lynch, un Fincher, un Sean Durkin** ou un Asghar Farhadi : bref un auteur passionné par les tréfonds de l’âme humaine, qui aurait questionné ce sujet comme il convenait. Pourquoi Alfred Hitchcock, au sommet de sa gloire, l’homme qui côtoie Grace Kelly et James Stewart, veut filmer un slasher movie ? Pourquoi, d’ailleurs, ce bourgeois british et bonhomme, marié depuis toujours à la même femme, est obsédé par le sexe et la violence ? Et refuse de faire une thérapie mais parsème son œuvre de références freudiennes ?

Le sujet est ébauché, par la présence d’un vrai tueur en série (Ed Gein) qui vient hanter l’inconscient du réalisateur. Mais il est esquissé, juste esquissé…

Hitchcock se contente d’ânonner ses anecdotes, sur le choix du sujet, les actrices, la censure, la promotion du film. Et se termine comme une belle success story, où un réalisateur mal-aimé de la critique réalise le plus gros triomphe de sa carrière, et où un couple dysfonctionnel (Hitch et Madame) finit par se réconcilier. Heureusement, les deux acteurs sont extraordinaires (Anthony Hopkins et Helen Mirren), ce qui fait passer le temps.

* Auteur du parait-il extraordinaire Story of Anvil, sur le groupe de heavy metal eighties
** réalisateur de Martha Marcy May Marlene




mercredi 20 février 2013


Il Était Une Fois Dans l’Ouest
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Croyez-le ou non : le Professore n’avait jamais vu de Western Spaghetti, malgré ses origines (la famille Ludovico est évidemment originaire de la campagne florentine, vers Sant’Andrea in Percussina), malgré sa génération, gavée de Sergio Leone, malgré la musique d’Ennio Morricone, malgré Claudia Cardinale… Et malgré le cadeau de Notre Agent au Kremlin : le DVD de Il Était Une Fois Dans l’Ouest attendait patiemment dans sa boîte le bon moment…

Jusqu’à ce jour. Maintenant, j’ai vu Il Était Une Fois Dans l’Ouest. Et ce ne fut pas facile. La première partie laisse la drôle d’impression de regarder un Tarantino, quarante ans plus tôt : perfection stylistique, dialogues ciselés, acteurs hiératiques (trop !), mais narration pas claire et fond inexistant.

Heureusement, l’action se déploie petit à petit, et on découvre le secret de McBain, le mari malheureux de Claudia Cardinale, qui devait, au passage, être la plus belle femme du monde à l’époque. On accepte alors plus facilement les incohérences du scénario (Morton, le semi paralytique, rejoignant miraculeusement Frank, alors qu’il était le prisonnier de Bronson et Robards quelques minutes avant).

Si Leone a les mêmes défauts que Tarantino (c’est à dire une perfection dans le réalisme, oxymoré au ridicule de certaines situations), il réussit en revanche à créer des personnages de chair et de sang. Cheyenne, Jill et Harmonica fournissant un triangle amoureux improbable, mais magique.

On reste scotché devant la perfection et le gigantisme des décors, le cadrage (chaque plan est sublime), les dialogues au couteau de Bertolucci et Argento, et la musique, devenue iconique (qui finit même par cannibaliser le film)…

On tombe amoureux de Claudia Cardinale, veuve courage, à qui Robards adressera ce compliment magnifique*.

La fin, belle et amère, entraîne le film du côté du chef d’œuvre.

* « You can’t imagine how happy it makes a man to see a woman like you. »




lundi 18 février 2013


Shadow Dancer
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

La bande annonce était alléchante : l’IRA, Clive Owen, Aidan Gillen, le fabuleux maire de Baltimore dans The Wire et le Littlefinger de Games of Thrones, et même Gillian Anderson, notre Scully en blonde quinqua. Et un pitch intéressant : Colette, militante de l’IRA, est arrêtée et retournée par le MI-5 ; si elle espionne sa famille, elle et son fils seront sauvés, sinon, c’est la prison assurée.

Dilemme très bien interprété par la comédienne Andrea Riseborough, prise entre le marteau britannique et l’enclume irlandaise.

Shadow Dancer n’est pas un mauvais film, il mérite d’être vu, mais on aimerait que ça décolle un peu plus. Il reste un goût de trop peu.




samedi 16 février 2013


Zero Dark Thirty
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Kathryn Bigelow aime les films couillus. Les vampires couillus, les surfers couillus, les fliquettes couillues, les russes couillus*. Ici, elle est servie : quoi de plus couillu, en effet, que la chasse à Ben Laden ?

Le film a une histoire étrange : le scénario initial racontait la traque ratée de Ben Laden en Afghanistan. Mais voilà que la réalité rejoint la fiction : le chef d’Al Qaeda est retrouvé, et abattu… Que faire de ce nouveau matériel ? comment passer d’un échec à une happy end ? Bigelow réécrit entièrement le scénario et ajoute l’assaut, qui constitue la deuxième partie du film.

On imagine pourtant que la coloration du premier draft devait être bien différente ; une interminable traque amère, qui ne mène à rien. Un film sur l’impuissance, un sujet si rare dans le cinéma américain. Et voilà qu’il faut inverser la tendance du film…

C’est ce défi pourtant que relève Bigelow, qui depuis Démineurs réinvente son cinéma. Après avoir été le parangon d’un cinema hard-boiled avec un cerveau (Strange Days, K-19), puis s’être aventurée dans quelques tentatives esthétiques (Blue Steel, Le Poids de l’Eau), la réalisatrice a radicalement modernisé sa manière de filmer : séquences cuts, caméra à l’épaule, scénario relégué à l’arrière plan (parfois aux dépens de la compréhension).

Mais cette modernité n’est pas qu’esthétique. En refusant de se conformer aux modes éprouvés de la narration (personnages, enjeux, intrigue principale, intrigue secondaire), elle propose un cinéma plus excitant, débarrassé des clichés qui auraient pu polluer un sujet aussi sensible que la mort de Ben Laden. Elle évite ainsi, dans Zero Dark Thirty, tous les pièges, toutes les fautes de goût qu’on pourrait légitimement s’attendre à trouver.

Par exemple, elle ne filme pas Ben Laden. Jamais. Il reste ainsi, pour toujours, le croquemitaine de l’Amérique, une histoire qu’on racontera aux enfants pas sages les nuits de pleine lune. Elle ne crée pas non plus des motivations psychologiques à Maya (Jessica Chastain), petite rousse froide, sans attache, sans ami, qui s’est trouvée la mission d’une vie. Il n’y aura pas de petit frère tué en Afghanistan, ni de boyfriend mort sous les décombres du WTC. Non, ces agents de la CIA sont juste des pros, qui font leur boulot, comme les marins russes de K-19, comme les Démineurs, comme les flics de Point Break.

Cela laisse aussi le temps du débat, et Zero Dark Thirty, assez finement, réussit à poser les bonnes questions : la torture est-elle nécessaire ? Tuer Ben Laden, était-ce une priorité ? Comment prendre la décision de l’assaut, alors qu’aucune preuve formelle n’a été fournie, et que les dommages politiques avec le Pakistan peuvent être considérables ? Kathryn Bigelow passe la parole aux différents points de vue, laissant le spectateur juger.

Reste l’assaut, la deuxième partie, le joyau brut de Zero Dark Thirty. Pour la première fois, on filme la réalité des commandos. Sans pathos, sans affect. Bigelow a refusé d’érotiser sa Maya ; elle refuse tout autant d’héroïser ses SEALs. C’est son coup de force. En évitant les « C’mon you guys », « Let’s move on » et autres « Let’s kill the fucker », Bigelow s’offre son meilleur passeport. Nous sommes avec eux, nous tremblons pour eux, alors que ces personnages viennent seulement de débarquer dans le film, et que nous en ignorions tout, même leur nom. Pire, rien ne nous est épargné : leur froideur à tuer, la technicité de leur métier, leur flegme après. Aucun pathos ne viendra enrichir un personnage. Juste la réalité brute, ce qui est d’habitude particulièrement inintéressant au cinéma.

Kathryn Bigelow garde en fait l’émotion pour la fin, dans un plan sublime, où le personnage, et l’Amérique toute entière, laissera l’émotion la submerger.

* Elle a divorcé de James « King of the World » Cameron, à vous d’en tirer les conclusions




samedi 16 février 2013


The Deep Impact of 2012 Armageddon
posté par Professor Ludovico dans [ Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

Mieux que Michael Bay, mieux que Mimi Leder, mieux que Roland Emmerich : Youtube !

Découvert sur le site polyartitisque de l’ami Ostarc, Le Glob est Plat, le plus beau plan séquence sur la forêt de Tungunska depuis les X-Files.

Profondeur de champ, stabilité du cadre, équilibre des couleurs, il ne manque que la musique d’Alexandre Desplats.

A vous de juger…




mercredi 13 février 2013


Eternal Sunshine of the Spotless Mind
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

How happy is the blameless vestal’s lot!
The world forgetting, by the world forgot
Eternal sunshine of the spotless mind!
Each prayer accepted, and each wish resigned

Soleil éternel d’un esprit sans tache, pour les vestales irréprochables ? Le message du film de Michel Gondry est pourtant d’affirmer le contraire du très beau poème d’Alexander Pope : non, il n’y a pas de soleil éternel, ni d’âme sans tache, que l’on soit irréprochable ou pas. Et le coup de génie, c’est d’en faire un film léger, drôle, sympa, et émouvant, qui dépoussière au passage la comédie romantique.

L’argument est simple : que se passerait-il si nous pouvions effacer les gens qui nous déplaisent de notre mémoire ? Et en particulier, les histoires d’amour ratées ?

C’est ce que décide Joel Barish, impeccablement joué par Jim Carrey. Joel veut se débarrasser de tous ses souvenirs de Clementine (Kate Winslet), amour fantasque aux cheveux mandarines : la belle histoire d’amour a tourné au couple aigri. S’en débarrasser comme l’on débarrasse son bureau en changeant de job : toute une vie dans un carton et hop, poubelle ! L’image sera réutilisée plus tard.

Mais rien n’est simple dans la vie, et cet « effaçage » va tourner à la catastrophe, et démontrer l’inanité de la proposition.

Dans ce film-cerveau, Michel Gondry est à l’aise comme un poisson dans l’eau. Il suffit de comparer avec ce que Spike Jonze avait fait du même matériau : Dans la peau de John Malkovich (fourni par le même scénariste Charlie Kaufman). Autant Jonze avait accouché – selon la belle formule de Philippe de Winterfell – d’un film « avec un cerveau, mais pas de cœur », autant Eternal Sunshine of the Spotless Mind montre ses muscles. Un film de cœur tout autant que de cerveau.

D’abord, parce que c’est une vraie love story, entre deux déficients de l’amour, un Barish autiste, et une Clementine virevoltante.

Ensuite, parce que l’histoire est magnifiée par un message, un vrai : nous ne sommes pas des êtres parfaits, et nous n’avons pas vocation à le devenir. Aucune machine ne peut enlever les taches de nos souvenirs malodorants, de nos erreurs, de nos fautes. Nous ne pouvons pas réécrire nos histoires Une idée anti-américaine s’il en est, au pays de la « seconde chance ».

Enfin, parce que ce message est sublimé par le génie visuel et graphique de Michel Gondry. Sa narration explosée supprime tous les temps morts, et coupe au sein d’une scène tout ce qui est inutile. Ce pourrait être qu’un délire esthétique de plus, dans un monde où le montage est un art à la portée du moindre utilisateur de Mac. Mais Gondry est un vrai cinéaste, et sa mise en scène déconstructiviste sert parfaitement le propos délirant du film.

C’est d’autant plus fort que ses effets spéciaux, fort coûteux au demeurant, sont utilisés avec beaucoup de discrétion : une couverture de livre qui s’efface par ci, une maison qui s’écroule par là, dans l’obscurité d’un arrière-plan.

A aucun moment, Gondry ne fait étalage de sa virtuosité ; il conserve même, grâce à son intrigue secondaire et ses personnages annexes (Kirsten Dunst, Mark Ruffalo, Elijah Wood, Tom Wilkinson), une sorte d’humour foutraque, utile contrepoint de la tragédie ambiante.

On comprend mieux pourquoi on vient de confier les manettes de L’Ecume des Jours : qui d’autre que lui peut adapter le délire poétique de Boris Vian ?

Après Soyez Sympas, Rembobinez, Gondry affirme à nouveau son amour du cinéma. Le cinéma, c’est la vie.

Effacer ses souvenirs, c’est effacer le cinéma. Mais rien n’effacera Eternal, qui porte si bien son nom, finalement.




dimanche 10 février 2013


Starbuck
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Le film canadien de l’année laisse une drôle d’impression, une fois qu’on l’a vu ; un mélange étonnant de qualités et de défauts dans le même film, parfois dans la même scène.

Son pitch est extraordinaire : un type qui a donne du sperme dans les années 80 sous le pseudonyme de Starbuck découvre qu’il a enfanté 533 enfants. 142 d’entre eux, par un accident administratif, réclament désormais son identité. Va-t-il se dévoiler, lui l’adulescent mal dégrossi, au moment où lui-même va être père, cette fois ci d’une femme qu’il aime et qu’il tente de reconquérir ?

Par ce processus, il découvrira qu’il est plus que temps de ne plus être un enfant.

L’enjeu est joliment posé, le personnage est bien campé, dès les premières scènes : irresponsable, endetté, menteur : Starbuck, aka Wozniak est mal parti dans la vie. La suite – qui consiste à rencontrer ses « enfants » via des stratagèmes – est le point fort du film. Balayant les préjugés génétiques, et démontrant par là même l’incroyable variété de l’expérience humaine : du footballeur à succès à l’ado EMO à problème, de la publicitaire junkie au guitariste de rue, le sperme de Starbuck peut tout enfanter des existences très différentes.

Mais, malheureusement, le film est pareil : de ce sperme scénaristique sortent de brillantes idées, des coups de théâtre inespérés, des situations inattendues, mais aussi, des clichés affligeants, des gnangnanteries typiques de la romcom, comme l’inévitable réconciliation père-fils.

A voir oui, mais par une dure nuit d’hiver, et pas une douce nuit d’été le long du Saint Laurent.




mardi 5 février 2013


Mad Men, Saison 5, épisode 11
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Il n’a fallu qu’une larme. Une seule larme pour sauver Mad Men d’un épisode mal embarqué, pour cause d’exagération, un défaut assez rare dans la série de Matthew Weiner pour qu’il mérite d’être noté.

Sans rien dévoiler, nos associés de Sterling Cooper Draper Pryce demandait quelque chose de tellement spectaculaire à un personnage très important de la série (afin de signer ce fameux contrat Jaguar) que cela risquait de nous faire décrocher de Mad Men. En bref, sauter le requin

Mais si le postulat de départ de l’épisode semblait assez irréaliste, son traitement rattrapait le tout dans les 45 mn qui suivirent.

C’est à ce moment que la larme coula, sur un autre personnage tout aussi important. Une larme qui résumait à elle seule, en quelques millilitres d’eau salée, cinq années de Mad Men, de sang et de sueur dans l’univers terrifiant de la publicité.

Cette larme-là signifiait aussi une grande évolution dans la série, mais, plus que tout, c’est nous qui pleurions sur nous-mêmes.

Le temps passe, même dans les séries.