lundi 13 décembre 2010


Monsters
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Je devais être dans un bon jour. Oui, un bon jour, parce que sur le papier, Monsters a tout pour m’énerver : scénario simpliste dans un emballage musical et cinématographique parfait.

Pire, Monsters fait partie des offres qu’on ne peut pas refuser, comme dirait Don Corleone. Qu’on en juge sur le pitch : des formes de vie extraterrestres ont été ramenées accidentellement sur Terre, par une sonde US qui s’est écrasée au Mexique. Depuis, des créatures ont envahi le nord du territoire, créant une zone infectée entre les deux pays. Un couple Hawksien (un photographe divorcé, une riche héritière) doivent traverser la zone pour rejoindre le pays du coca-cola. Un must-have pour CineFaster, mais aussi un risque exponentiel de se prendre une grosse claque sur ledit site.

Mais voilà, sur cette base ultra-simpliste (couple mal appareillé, grosses bestioles, touristes ricains chez les basanés…), Gareth Edwards (pas le plus grand rugbyman gallois de tous les temps, mais bien le réalisateur de Monsters) Gareth Edwards disais-je, brode une petite musique plus subtile qu’il n’y paraît. Le gnangnan rode, mais il est tenu à distance par l’excellence des comédiens (Whitney Able et Scoot McNairy, vrai couple à la ville).

De fait, on y croit, on est avec eux, et on est prêt à lire entre les lignes. A savoir : à quoi sert ce Mur (métaphore !) qui empêche les aliens (métaphoooore !) de rentrer chez les mangeurs de McDo ? Ces bombardements, ces armes de destruction massive (métaphooooore !!!!!!²), sont-elles obligatoires ? Le mal n’est-il pas déjà à l’intérieur ? Et Au final, qui sont vraiment les monstres ?

L’Invasion de la Guerre des Mondes des Profanateurs Cloverfield de Sépultures est un film à message : fallait oser.


4 commentaires à “Monsters”

  1. Professor Ludovico écrit :

    Aaargh ! se tromper, c’est grave , amis se tromper au rugby, sur Internet, c’est très grave : Gareth Edwards n’est pas Ecossais, il est Gallois, merci jean Pierre L. de Mantes, voilà qui est corrigé…

  2. CineFast » TopTen 2010 écrit :

    […] 1. The social network 2. Agora ou là 3. Ghostwriter 4. A serious man 5. Dans ses yeux 6. Tournée 7. Brothers 8. Robin des bois 9. Night and day 10. Monsters […]

  3. CineFast » Cogan : Killing Them Softly écrit :

    […] (Pitt, Gandolfini, Liotta, Jenkins, et deux losers splendides (Scoot McNairy (vu dans Monsters) et Ben Mendelsohn)), tous magnifiés par les longs plans séquences qui leur permettent […]

  4. CineFast » Rogue One écrit :

    […] génie de Gareth Edwards, par ailleurs papa du cultisme Monsters, c’est de garder ce qui marche dans la trilogie, cette simplicité biblique du combat du bien […]

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