lundi 4 juillet 2011


When You’re Strange
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Je ne sais plus comment ça a commencé, mais je pense que c’est à la sortie d’une projection d’Apocalypse Now dans le Quartier Latin, vers 85-86, que je me suis intéressé pour la première fois aux Doors. Je voulais savoir qui signait ce magnifique Intro/Outro de l’opéra coppolien. A cette époque, le Professore faisait la plonge* dans un restaurant du XVIIème arrondissement de Paris, et le fils de la cuisinière lui enregistra gentiment sur cassette** The Doors et Strange Days, les deux premiers albums du groupe californien.

Choc terrible : subtilité des textes, envoûtement de la musique, rien ne sonnait comme les Doors. J’avalais ensuite goulûment Personne Ne Sortira d’Ici Vivant, la magnifique bio de Jerry Hopkins et Daniel Sugerman,et puis vint, en 1991, l’odieux biopic de Oliver Stone, The Doors*** qui propulsa, sur la base de son film-compile, les copains de Jim sur NRJ en boucle sur NRJ. En bon intello snobinard, le Professore arrêta les Doors.

Hasard du calendrier****, je me rattrape hier (car je l’avais raté en salles), le docu de Tom DiCillo. DiCillo, c’est le magnifique réalisateur de Ca Tourne à Manhattan, et de Box of Moonlight, un peu perdu de vue dans ses films récents (Une vraie Blonde, Delirious). On ne le savait pas fan des Doors, on le découvre.

Sur la seule base de documents filmés (il y en a plein), en ajoutant simplement la musique et en sous-titrant les paroles, DiCillo fait sens. Il raconte basiquement l’histoire des Doors, comme n’importe quel docu, mais montre ce qu’on peut faire quand on a quelques idées et qu’on s’intéresse un peu au montage (qui, rappelons-le, n’est pas ce qui coûte le plus cher dans un film).

Le doc est donc magnifique, passionnant, sans apporter pour autant aucun scoop, et sans donner dans aucune théorie conspirationniste (dans une histoire qui n’en manque pourtant pas)…

Bref, que vous aimiez ou pas cette musique, ruez vous : il vient de ressortir en salle pour l’été. Et comme chacun sait, summer’s almost gone…

* Eh oui, comme tout acteur Hollywood de son calibre, le Professore a commencé en faisant la plonge
** Il n’y avait pas de piratage à l’époque, on respectait trop les artistes : on copiait juste leurs albums
*** Une nouvelle preuve de la malédiction des biopic, et encore plus des biopic rock : impossible d’ajouter de la légende à la légende.
**** Hasard du calendrier, car c’était hier le 40ème anniversaire de la mort de Morrison à Paris, dûment célébré au Père Lachaise comme il se doit.


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