lundi 24 juillet 2006


New York – Unité Speciale
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Des fois l’insomnie a du bon. Des fois pas. Ne trouvant pas le sommeil par ces chaleurs estivales, je suis tombé en arrêt devant New York – Unité Spéciale. Appâté par deux acteurs que j’aime bien (Chris Noth, Mr Big de Sex and the City, et Annaballa Sciorra (Les Sopranos), je suis l’intrigue : un fils de flic va sleeper with the fish pour avoir tenté de mettre une bombe dans une voiture d’un parrain de la mafia. Nos deux héros enquêtent. Pas de bol, c’est une erreur, le gamin a été pris pour un autre. Je vous passe les 1254 rebondissements qui mèneront à la chute de deux flics ripoux, mais tout ça est mis en scène à la hache, il faut vraiment n’avoir rien d’autre à faire.

Les rebondissements sont dits par les comédiens ; je dis bien « dits ». Exemple de dialogue :

dis donc, c’est pas des cheveux roux ?
– comme ceux d’Amely Brandon ?
– La fille du chiropracteur ?
– C’est sûrement là que Matteoli, qui fréquentait le chiropracteur, aura appris qu’Amely était le deuxième cousin par alliance du petit John…

Etc. etc. 52 minutes de la même soupe. Comment ose-t-on encore faire ça aujourd’hui ?




lundi 24 juillet 2006


Fog of war
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -Les films ]

Ce documentaire, sorti en 2003, vient d’être découvert en DVD par votre serviteur. Je ne saurais trop le recommander à tout ceux qui bêlent habituellement avec les loups, ou pleurent avec les moutons* : « la guerre c’est dégueulasse », « salaud de yankees », « salauds de russes », etc. Ces interjections diverses variant à chaque conflits (on pourrait mettre « salauds d’israéliens » en ce moment, par exemple.)

Pourtant, la Guerre est là, elle existe, c’est une variable incontournable de l’humanité. La question n’est pas de faire la « Dernière Guerre », comme l’espérait W. Wilson en 1918, mais bien -comme le dit si justement Robert Mc Namara- « quelle quantité de Mal est on prêt à faire, pour faire le Bien ».

C’est ainsi, en onze leçons documentées, de 1918 à aujourd’hui, en passant plus spécifiquement par les guerres « fréquentées » par Robert Mc Namara (Seconde Guerre Mondiale, mais surtout Crise des Missiles, Baie des Cochons et Guerre du Vietnam), que Fog of War se déroule, apportant les éclairages d’un acteur de l’intérieur, confronté à ses erreurs, à ses doutes, à ses propres contradictions. Et on voit, dans les larmes d’un homme de 90 ans, que faire le mal pour faire le bien, ce n’est pas facile tous les jours…

*n’est-ce pas M. Jeunet ?