samedi 28 novembre 2009


Braquo (finale)
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]

Même problème pour Braquo que pour Into the Loop : quand c’est trop, c’est trop. Trop de malheurs pour nos amis ripoux, trop de rapiéçage, trop de coutures mal faites qui se voient.

On prépare la saison 2, alors on lance subitement dans le bain un nouveau personnage, Marceau (Samuel Le Bihan), sorti de nul part. On remet en selle l’IGS et sa sublime fausse blonde (Laëtitia Lacroix), alors qu’ils avaient disparu dans les épisodes récents. On crée une nouvelle intrigue islamiste, qu’on résout immédiatement (???), et on balance le cliffhanger de rigueur.

Résultat, comme dans 24 ou The Shield : on décroche, le mieux étant l’ennemi du bien.

Pas sûr qu’on regardera la saison 2 de nos flics habillés de noir, qui sont tellement désespérés, qui ont tellement la haine, qu’ils ont tellement pas le temps de nettoyer le sang séché des bastons précédentes qui ornent leurs tempes !




samedi 28 novembre 2009


Into the Loop
posté par Professor Ludovico dans [ Les films -Séries TV ]

Jamais croire la pub, c’est un pro qui vous le dit ! Le spin, le buzz, la hype était excellente : une page entière dans Télérama vantait le travail du doubleur (Harold Manning, avec raison, d’ailleurs…) :

« On rit tout le temps ! »

Il devait y avoir quelque chose de spécial, aujourd’hui aux Halles, car la salle était pleine, et ne riait pas. Peut-être qu’elle n’était pas « Into the Loop » (dans la confidence)…

Une bonne idée, au départ ; décrire comment une bourde d’un sous-ministre britannique aide le camp des faucons américains à lancer une guerre contre un obscur pays du Moyen Orient, toute ressemblance avec des événements existants ou ayant existé étant purement fortuite… Deuxième bonne idée : la caméra portée, le ton « reportage » du film. Troisième bonne idée, les dialogues, injurieux et plutôt rigolos. Quatrième bonne idée, de bons acteurs anglo-américains comme James « Tony Soprano » Gandolfini.

Ce qui ne marche pas dans le « Loop », c’est seulement la grosseur du trait. Les ficelles sont trop grosses, les situations trop caricaturales, les personnages trop cons pour qu’on y croie. On peut mépriser les politiciens pour beaucoup de raisons, mais les portraiturer tous comme des incompétents carriéristes, formidablement idiots, ne marche pas. C’est tout le problème entre réalisme et crédibilité, déjà évoqué ici.
Une formidable série, K Street, malheureusement morte-née, avant tenté l’expérience en 2003 : un vrai lobbyiste à Washington (James Caville), filmé avec de vrais politiciens, mais dans une fiction tourné comme un reportage. C’était très drôle, avec une petite couche de thriller politique en plus.

La production Clooney-Soderbergh ne dura malheureusement qu’une année, dix malheureux épisodes…