jeudi 3 novembre 2016


Jack Reacher: Never Go Back
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Comme disent les Inconnus, il y a les bons Jack Reacher et les mauvais Jack Reacher. On avait adoré, à notre grande surprise, le premier Jack Reacher, ses répliques pointues, ses bagarres incroyables et improbables, et une certaine forme d’innocence.

C’est donc sans vergogne qu’on s’est jetés, avec James Malakansar, sur le deuxième opus. Mais celui-ci n’est qu’un simple décalque du premier, sans le talent du scénariste de Ralph McQuarrie, mais celui, un peu daubé, du réalisateur Edward Zwick aux manettes (et aux pommes) depuis Le Dernier Samouraï, dernier bon film vu, ou du fameux Glory.

Tout est mou dans ce second Jack Reacher, un peu à l’image de Synchronicity, le film où Michael Keaton générait des doubles de lui-même, qui sont de plus en plus idiots. Rosamund Pike était pikante, elle est remplacée par Cobie Smulders, une brune fadasse qui joue la MP de service, à qui on ne la raconte pas. Miss Smulders est excitante comme un chargeur de M-16 : n’est pas Demi Moore qui veut. Les dialogues sont moins drôles (on est incapable de citer une réplique de ce Jack Reacher-là, alors qu’on ressort le coup de l’ambulance à qui veut l’entendre*) ; les bagarres sont molles, et il faut dire que Tom Cruise semble avoir un peu abusé des donuts.

Ce qui était peu plausible dans le premier, mais très drôle, est aujourd’hui, totalement, pathétiquement improbable. Et comme notre nouveau couple révèle tout ce qu’il sait dans les taxis ou les navettes d’aéroport, plus besoin d’Echelon ou de la NSA pour qu’on les piste, de Washington à la Nouvelle-Orléans.

Bref, vous n’êtes pas obligés d’aller voir ce Jack Reacher. Pire, si ça passe sur TF1, il vaut mieux regarder PSG-Angers sur Canal.

* Gary: I’m gonna need to see some I.D.
Jack Reacher: Go get Sandy.
Gary: Well, I need to see something.
Jack Reacher: How about the inside of an ambulance?


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