samedi 17 janvier 2009


Bilan 2008, vu de là-bas
posté par Professor Ludovico dans [ Hollywood Gossip -Le Professor a toujours quelque chose à dire... ]

La lecture de la presse US est indispensable quand on aime le cinéma américain ! Pourquoi, me direz-vous, alors que la France dispose d’un arsenal critique conséquent, avec ses Studio, ses Première, et son trio de comiques troupiers Libé-Inrocks-Canard Enchaîné ?

Et bien tout simplement pour se décrasser les yeux, et enlever la grosse couche de promo que les filiales européenne de la Warner, la Fox, ou d’Universal, ont déposé sur la marchandise, pas toujours aussi reluisante qu’il n’y paraît.

Qu’apprend-on dans cet article du Time ? Eh bien que les blockbusters ont connu un regain d’intérêt au Pays du Soleil Couchant, tandis que les films indépendants buvaient la tasse.

Succès pour Iron Man, par exemple, ou Dark Knight, qui incluaient à la recette habituelle (baston-explosifs-happy end) un supplément d’âme indie, avec critique politico-sociale sous-jacente, et un peu de pessimisme. Je n’ai pas aimé Iron Man, mais je souscris à cette hypothèse, formulée sur d’autres films (Le Royaume, Hancock).

En même temps, la formule Indie-Weinstein-Sundance s’essouffle, à l’image de The Visitor, film « à message » mais tristounet, qui ne réunit que 10M$, ce qui est peu pour un succès, même indépendant.

Autre élément intéressant : l’irruption du box office dans les choix des spectateurs. Avant, les entrées étaient une denrée rare, réservée aux professionnels, lecteurs de Variety. Aujourd’hui, grâce à Internet, les chiffres et le bouche à oreille circulent beaucoup plus rapidement et facilement. La promo a plus de mal à cacher qu’un film s’écroule dès la première semaine, et le monde entier le sait immédiatement. Les spectateurs vont voir les films qui marchent, et les films qui marchent font beaucoup plus parler d’eux.

Un encouragement supplémentaire pour CineFast ?


Votre réponse