jeudi 28 juin 2007


L’avocat de la terreur
posté par Professor Ludovico dans [ Les films ]

Autre documentaire, franco-suisse, celui-là. Aux manettes, un grand pro, Barbet Schroeder (More, Tricheurs, La Vierge des Tueurs).

En deux heures quinze, Schroeder n’aura pas résolu l’énigme Vergès, mais il l’aura approché, et de très près. On passe ainsi de la guerre d’Algérie, à l’OLP, aux Fraction Armée Rouge, aux Khmers Rouges, aux attentats rue de Renne, et aux sales affaires des services secrets. Passionnant résumé de l’histoire contemporaine, de notre histoire contemporaine : autant on regarde avec une distance amusée la guerre d’Algérie, autant les années 80 font froid dans le dos ; mon père aurait sûrement la réaction inverse.

Le plus fascinant restant probablement de voir ces acteurs témoigner : anciens terroristes, anciennes tueuses de bidasses français devenues mère de famille ou ministre ou épicier. Comme si l’éternel mouvement de la vie finissait toujours par l’emporter.


3 commentaires à “L’avocat de la terreur”

  1. Félix Legrave écrit :

    J’ai moi-même beaucoup apprécié ce film. J’y ai découvert un personnage absolument fascinant envers lequel j’éprouve beaucoup de sympathie, même si on peut lui reprocher des tas de choses par ailleurs.

    Ce qui m’a vraiment gêné dans ce film c’est la série d’images au générique de fin montrant des dictateurs africains et autres gens peu recommandables, sans aucune explication. J’ai trouvé ça plutôt malhonnête de la part de Schroeder.

    Il n’est mentionné nulle part dans le film qu’il a travaillé pour ces gens-là. Le spectateur est sensé deviner si c’est le cas. Mais est-ce du lard ou du cochon ? Dommage que Schroeder se contente d’aligner ces images alors qu’il a montré des enquêtes autrement plus poussées à d’autres moments du film (par ex l’épisode cambodgien).

  2. Félix Legrave écrit :

    J’ai moi-même beaucoup apprécié ce film. J’y ai découvert un personnage absolument fascinant envers lequel j’éprouve beaucoup de sympathie, même si on peut lui reprocher des tas de choses par ailleurs.

    Ce qui m’a vraiment gêné dans ce film c’est la série d’images au générique de fin montrant des dictateurs africains et autres gens peu recommandables, sans aucune explication. J’ai trouvé ça plutôt malhonnête de la part de Schroeder.
    Il n’est mentionné nulle part dans le film qu’il a travaillé pour ces gens-là. Le spectateur est sensé deviner si c’est le cas. Mais est-ce du lard ou du cochon ?

  3. Professor Ludovico écrit :

    Je comprends cette surprise, qui dépend de notre propre niveau de connaissance « Vergésienne ». Je connaissais la plupart des clients de Vergès, donc, pour ma part, je n’étais pas surpris. Mais c’est vrai que ça peut paraître « déloyal », vu que ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, alors que le reste du documentaire n’est pas spécialement « à charge »

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