vendredi 4 juillet 2025
Le Roman de Jim
posté par Professor Ludovico dans [ Brèves de bobines -
Les films ]
Au bout de cinq minutes du Roman de Jim, un amateur de littérature sait qu’il est face à un grand livre, profond et généreux. Au bout de cinq minutes du Roman de Jim, l’adaptation des frères Larrieux, on sait qu’on est face à une bouse.
Les acteurs jouent à plat. Le maquillage est raté. La déco est nulle. Les dialogues, purement descriptifs ; la mise en scène, inexistante. Ce niveau de fainéantise dans un certain cinéma français est tellement insupportable. Les 3,8M€, où sont-ils passés ? Avec 800 000 € de moins, Antoine Chevrollier fait La Pampa.
Au bout de ces cinq minutes, nous avons arrêté le massacre, et nous ne saurons donc jamais pourquoi Karim Leklou a eu le César du Meilleur Acteur.
Nous avions mieux à faire : dormir.
mercredi 2 juillet 2025
L’Apocalypse selon Mad Max
posté par Professor Ludovico dans [ Documentaire ]
À signaler sur Arte, un bon documentaire sur la saga de Max Rockatansky, le Guerrier de la Route qui hante notre cinéphilie depuis 1979.
Du premier Mad Max, terriblement nihiliste, au cinquième, Furiosa, résolument féministe. Si le doc s’attarde un peu trop sur le revival des années 2020, il valorise néanmoins l’impact culturel de Mad Max 1&2&3&4&5 sur ces quarante dernières années…
Et il intéresse le cinéphile, via ses anecdotes sur le making of (et les risques insensés pris par les cascadeurs de l’époque) et surtout, via des interviews assez révélateurs sur George Miller, dont la carrière protéiforme ne cesse d’étonner : Lorenzo’s Oil, Les Sorcières d’Eastwick mais aussi Babe, le Cochon devenu Berger et Happy Feet 1&2 !
L’Apocalypse selon Mad Max
Disponible sur Arte Replay et ici : https://www.arte.tv/fr/videos/119946-000-A/l-apocalypse-selon-mad-max/
lundi 30 juin 2025
Footloose
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
« Been working so hard
I’m punching my card
Eight hours, for what?
Oh, tell me what I got
I’ve got this feeling
That time’s just holding me down »
En 1984, nous n’avions pas suffisamment porté attention aux paroles de Footloose, la chanson – assez dégueulasse il faut dire – du film éponyme. Oui, nous étions déjà snobs. Ces paroles étaient évocatrices de la teneur du film, que nous découvrons quatre décennies plus tard grâce à la lecture de l’excellente autobiographie de Paul Hirsch, le monteur de Footloose*.
Et la surprise est là, dès les premiers plans de l’Utah, dans le bled où débarque Ren McCormack (le débutant Kevin Bacon) et sa mère. Le grain du film, les premiers dialogues, renseignent le connaisseur : ne serait-on pas dans un film indé caché derrière un film d’exploitation ? En fait, un peu des deux. Footloose est signé Herbert Ross, un bon faiseur de Hollywood, plutôt fin (Funny Lady, Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express, Potins de Femmes…) C’est en même temps une machine de guerre, l’exploitation teen d’une époque, sur le modèle Simpson/Bruckheimer lancé peu de temps auparavant.
Un concept marketing, à vrai dire, incroyablement simpliste vu d’aujourd’hui : au lieu de composer une BO, intégrer la musique de la génération concernée, et vendre les deux à la fois : Breakfast Club, Flashdance, Dirty Dancing… La BO de Footloose, composée de grosses sucreries qui n’ont pas dépassé le vingtième siècle, (sauf le hit éponyme signé Kenny Loggins), sera une des plus grosses ventes de disques de l’époque…
Et si on oublie les scènes de danse totalement artificielles, totalement cucul la praline, mais qui réjouissaient les ados des années 80, le film exsude une profondeur plutôt étonnante. Un désespoir tranquille qui imprègne la petite ville redneck où se situe l’action. A Bomont, Utah, le jeune citadin Ren McCormack (Kevin Bacon) cherche à s’intégrer tout en défendant une grande cause : la liberté de danser (sic). Il est en effet interdit d’écouter du rock’n’roll dans cette ville très religieuse. On interdit des livres à la bibliothèque, et même, on les brûle !
Incarnant ce teenage angst, Willard (Chris Penn), bouseux local, sait qu’il ne fera jamais rien de mieux que le collège, et puis qu’il faudra bosser à la ferme, et porter des sacs de farine à la minoterie. Ren va essayer de le libérer… en lui apprenant des chorégraphies ! Le film finit donc par défendre la danse d’un point de vue philosophique, comme libération des mœurs et émancipation de la jeunesse.
Propos Springsteenien s’il en est…
* Paul Hirsch
Il y a bien longtemps, dans une salle de montage lointaine, très lointaine…
Ed. Carlotta Films
dimanche 29 juin 2025
Le Talentueux Monsieur Ripley
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Brèves de bobines -
Les films ]
Le roman de Patricia Highsmith doit être très bon pour produire à chaque fois d’excellents produits cinématographiques. On ne se rappelle plus très bien de Plein Soleil (1960), mais la vision concomitante du magnifique Ripley de Netflix (2024) et le rattrapage du Talentueux Monsieur Ripley, d’Anthony Minghella (1999) rappellent ce talent.
Paradoxalement, le cinéaste du Patient Anglais arrive à gérer en deux heures plus de personnages que la série en huit, avec l’aide d’un gros casting (Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Jude Law, Cate Blanchett).
Mais le film est daté, hollywoodien, et tient moins la rampe que l’équivalent sériel de Steven Zaillian, qui se concentre seulement sur le trio Ripley/Marge/Dickie, et est glacé d’un noir et blanc somptueux signé Robert Elswit, le chef op’ de quelques broutilles*…
* Boogie Nights, Demain ne meurt jamais, Magnolia, Syriana, There Will Be Blood, Loin de la terre brûlée, The Town, Mission impossible : Protocole Fantôme…
samedi 28 juin 2025
Making of
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Brèves de bobines -
Les films ]
S’il y a une chose que le cinéma sait faire, c’est parler de lui. Sunset Boulevard, Singin’ in the Rain, Maestro, Tournage dans un Jardin Anglais, Swimming with Sharks, Mulholland Drive, The Artist… Ça donne toujours d’excellents films.
Preuve en est, encore une fois, avec le Making of de Cédric Kahn, une comédie qui utilise un procédé vieux comme Shakespeare, le film dans le film.
Simon (Denis Podalydès) est en plein tournage social (façon Dardenne brothers) : des ouvriers se proposent de reprendre en autogestion leur usine qui ferme. Mais enferré dans les mensonges initiaux de son producteur (qui avait promis une happy end aux financiers), le film de Simon devient lui aussi une petite usine au bord de la banqueroute.
Très écrit, avec des enjeux en veux-tu, en voilà, le film passionne : Simon est au bord du divorce, la directrice de prod s’escrime à faire bosser tout le monde, une jeune actrice veut percer, un figurant ambitionne à devenir scénariste… Au milieu de tout ça, une star hypocrite à l’égo hypertrophié (Jonathan Cohen) aspire toute la lumière…
Tout cela est excellement interprété par des comédiens qui connaissent parfaitement le business et ses avanies, car ils sont eux-mêmes producteurs, scénaristes ou réalisateurs : Emmanuelle Bercot, Xavier Beauvois, Valérie Donzelli…
À part le final un peu convenu, le film accomplit la gageure d’être drôle jusqu’au bout, tout en restant extrêmement réaliste.
vendredi 27 juin 2025
Deux Hommes dans la Ville
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Brèves de bobines -
Les films ]
Vous voulez voir un film de gauche avec Delon et Gabin ? Un film qui promeut l’éducation des criminels, le pardon, la compassion ? Ce film existe : c’est Deux Hommes dans la Ville de José Giovanni, produit par Delon lui-même. Ce polar social, inspiré de la vie de José Giovanni, tourne autour de Gino (Alain Delon), petit truand condamné à douze ans de prison mais qui sort plus tôt grâce à la bienveillance de Germain Cazeneuve (Jean Gabin), un ancien flic devenu éducateur social pour délinquants. Gabin fait tout pour son protégé, tandis que celui-ci est relancé par ses anciens complices et persécuté par un flic pervers, l’inspecteur Goitreau, (Michel Bouquet) qui ne rêve que de le remettre en prison.
Évidemment, ça pique un peu les yeux. On a rarement vu – pour ne pas dire jamais –ces deux-là marteler un tel discours de gauche. 100 minutes de plaidoyer pour la réinsertion, idéaliste et naïf aux yeux aujourd’hui.
Une curiosité, donc.
mercredi 25 juin 2025
Le Roi
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Les films ]
Horreur, malheur, malédiction sur treize générations ! Nous avons oublié de chroniquer The King, le grand film shakespearien de Timothy Chalamet, après pourtant avoir été ébahis par sa prestation : ce serait un grand Paul Muad’Dib. Et ce le fut…
Revoir Le Roi, c’est vérifier le chef-d’œuvre, et y voir un signe des temps… D’abord signé par la Warner, la maison de Kubrick, Nolan, Michael Curtiz et Raoul Walsh a cru bon éviter la cata en évacuant la sortie en salle. Exit donc le film de David Michôd directement sur Netflix. Dans le temps, le Direct-to-DVD signait la série Z, aujourd’hui, c’est un signe de qualité. Tout est admirable en effet dans ce Roi.
D’abord, Michôd/Edgerton, les coscénaristes, refusent le biopic. Ils préfèrent, comme dans Liberty Valance, imprimer la légende, en l’occurrence anglaise. Magnifiée par Shakespeare, la fable d’un roi bon, Henri V, obligé de reprendre les rênes d’une Angleterre à la dérive, destiné à se couvrir de gloire à Azincourt en anéantissant la fine fleur de la chevalerie française. La réalité est moins glorieuse. Henri V était un homme cruel, qui poursuivait la politique de ses prédécesseurs. S’il a gagné à Azincourt, il fuyait en fait le royaume de France, etc.* Mais peu importe, si l’histoire est faite de mythes, le cinéma aussi.
Le film s’inscrit plutôt dans la pièce de théâtre originelle (Hotspur, Falstaff, etc.) même s’il s’éloigne du texte originel**. Et c’est une formidable histoire qui nous est contée ; celle du jeune prince Hal (le Tim Chal’, of course), héritier de la couronne d’Angleterre, mal-aimé par son père (le toujours formidable Ben Mendelsohn), qui offre plutôt la couronne à son frère cadet Thomas. Hal et son ami Falstaff (Joel Edgerton) noient leur ennui dans l’alcool et les prostituées. Mais voilà que le destin frappe à leur porte : Henry IV meurt, Thomas aussi ; voici le Chalamet roi d’Angleterre. Et la Guerre de Cent Ans rôde…
La fameuse bataille est finement (et esthétiquement) reconstituée. Les féeriques comètes de feu des trébuchets illuminent le siège d’Harfleur. Mais, à l’opposé, la boucherie d’Azincourt est filmée dans la boue, caméra au poing à hauteur d’homme, comme toute bataille devrait être filmée, en évitant toute forme de chevaleresque…
Le Roi préfère se concentrer sur l’aspect politique, et c’est tant mieux. Car en plus d’adapter Shakespeare, Michôd et Edgerton adaptent aussi le meilleur de Machiavel. En effet, on y trouvera moultes références au Florentin sur la conduite du pouvoir.***
Timothée Chalamet est le parfait véhicule de ce projet : jeune, efflanqué, timide, mais aussi déterminé, fougueux. Et la galerie de personnages est tout aussi réussie. A part peut-être le pauvre Pattinson qui n’en peut mais dans le rôle du Dauphin, Louis de Guyenne. Une caricature de français décadent et salace, überméchant façon James Bond, tout juste assigné à se faire démolir trois minutes plus tard. Mais les Français sont rattrapés par une excellente Catherine de Valois (Lily-Rose Depp), promise à Henry V en signe d’apaisement par son père (Thibault de Montalembert).
C’est d’ailleurs lui, Charles VI, le roi fou, qui résume toute l’affaire. « En tant que Rois, nous devrions nous occuper de nos peuples, et de nos pays. En réalité, nous nous préoccupons avant tout de nos familles » …
* Le musée d’Azincourt est à visiter de toute urgence…
** Pas de Band of Brothers ni de Saint Crépin !
*** Entre autres : « Un roi n’a pas d’amis. Seulement des suivants et des ennemis. »
« Je ne vous demande rien, si ce n’est que vous me parliez toujours clairement et sincèrement. »
mardi 17 juin 2025
I Know this Much is True
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]
Derek Cianfrance, c’est l’Atlantide. Le continent oublié du cinéma américain. Quelque chose qui existait encore dans les années 2010, et qui a disparu : un cinéma profond, adulte, orienté sur les personnages et la vraie vie… Ce cinéma indépendant qui faisait des beaux films avec seulement 1M$.
Cianfrance, il en a fait deux, magnifiques : Blue Valentine et The Place Beyond the Pines. Et puis il a disparu, englouti par le déluge Marvel.
Ce continent indé existe toujours, sur Netflix ou sur Prime. Et Derek Cianfrance revient justement sur HBO avec une série en six épisodes, I Know this Much is True, tiré du livre éponyme de Wally Lamb.
En l’occurrence l’histoire tragique de Dominick, dont le jumeau Thomas est schizophrène paranoïaque. Depuis l’enfance, Dominick s’occupe de Thomas qui sombre peu à peu dans la folie. La série prend alors une forme classique du cinéma américain, le thriller psychologique en forme de saga familiale. Un film psy, trauma domestique étalé sur presque un siècle. Le Prince des Marées version HBO.
On retrouve tout de suite la patte Cianfrance, ce cinéma volontairement imparfait, tourné en Kodak 35mm, ces zooms et cette musique discrète qui laisse toute sa place aux performances d’acteur. Et performance il y a : les frères Birdsey sont joués par un seul acteur, l’immense Mark Ruffalo et Philip Ettinger (pour les frères dans leur vingtaine)*…
Ruffalo est prodigieux dans ce rôle de peintre en bâtiment, italo-américain en colère permanente qui tient son frère à bout de bras, et s’oublie dans cette mission quasi christique.
Là où le – trop – long métrage se gâte, c’est que l’accumulation de drames qui tombe sur Dominick finit par devenir ridicule (au point que le personnage se demande lui-même comment autant de malheurs peuvent lui arriver…)
Mais dans le dernier épisode, le cinéaste joue une carte qu’il avait cachée dans sa manche, et qui n’est pas celle que l’on croit. Le propos du film se révèle alors : les spectateurs, comme Dominick, sont tout autant victimes de leurs perceptions, de leurs préjugés, de leurs angoisses.
Il n’en reste pas moins que la série a « triché », qu’elle a joué trop longtemps cette carte-là. Evidemment, la forme sérielle réclame des pistes secondaires, des rebondissements, des cliffhangers.
Mais peut-être que pour une fois, on peut dire qu’un film aurait fait mieux.
* Le reste du cast est à l’avenant (Melissa Leo, John Procaccino, Juliette Lewis, Kathryn Hahn, Rosie O’Donnell, Imogen Poots, Archie Panjabi, Bruce Greenwood…)
lundi 9 juin 2025
Zodiac
posté par Professor Ludovico dans [ A votre VOD -
Brèves de bobines -
Les films ]
Revoir Zodiac vingt ans après, c’est l’occasion de vérifier que le film, pas très impressionnant à l’époque, nous avait quand même laissé une impression tenace de cauchemar éveillé.
Aujourd’hui, à l’aune de ce que nous savons du génie de David Fincher, et en ayant vu le doc Netflix sur le Zodiac, il apparaît que nous sommes déjà en présence d’un premier chef-d’œuvre invisible. Ce qualificatif attribué au Social Network, qui sortira trois ans plus tard.
Il y a des similarités, des pistes du Fincher en devenir. Si les films n’ont rien à voir, c’est quand même une histoire de geeks, un dessinateur d’humour qui « s’amuse » à décoder les messages du Zodiac (Jake Gyllenhaal), un journaliste maniaque et caractériel (Robert Downey Jr.) et un flic star obsédé par l’affaire (Mark Ruffalo).
Il y a aussi une palanquée de petits rôles, dont on va retrouver les comédiens dans Social Network, le rédac-chef, l’avocat, le journaliste, le responsable informatique, etc. On pourrait même dire que le regard de Chloé Sévigny sur Jake Gyllenhaal s’apparente à celui que portera la jeune avocate sur Mark Zuckerberg.
Pour le reste le film fascine par sa capacité à faire un anti-Seven, un film de serial killer qui montre peu les meurtres. Son sujet, c’est plutôt les enquêteurs, rongés par l’énigme et qui finiront alcoolique, paria, divorcé. Nous sortons hébétés du film : tout en allant très vite, Fincher ne nous a jamais abandonné en route, et a su maintenir le rythme et l’intérêt.
Du grand art.
lundi 9 juin 2025
Ozark
posté par Professor Ludovico dans [ Séries TV ]
Il a fallu, après avoir vu le final de Ozark, retourner à la source, c’est-à-dire revoir le premier épisode pour s’assurer du chemin accompli. C’est-à-dire ce moment où un petit banquier falot, marié, deux enfants, mate du porn en plein rendez-vous professionnel, et se révèle être à blanchisseur de cartel.
Le propos : dévoiler le dessous de l’Amérique, qui, comme le dit un personnage, est obsédée par le fric. Derrière le remake d’Une Famille en Or, le démontage en règle de la famille américaine, de ses hypocrisies, de ses dépendances (sexe, alcool, opioïdes, religion), et le rôle implacable de l’argent dans une société qui ne cesse de clamer que la famille est au centre du tout.
Oui, mais quelle famille ? La famille Byrde, cadres sup urbains, bien sous tous rapports, mère au foyer, et gentil papa cadre ? La famille Langmore, rednecks paumés vivant dans une caravane au bord du magnifique Lac des Ozarks ? Ou la grande « famille », dans son sens le plus dévoyé, le cartel Navarro ?
Si la série a un seul défaut, c’est de jouer en permanence sur les coups de pression de manière parfois un peu mécanique. Mais c’est aussi pour notre plus grand plaisir mais car c’est ce qui rend la série addictive. Pour le reste tout est parfait. Les acteurs sont tous phénoménaux, en particulier les jeunes (Sofia Hublitz , Skylar Gaertner, Julia Garner…) Laura Linney est glaçante en mère de famille frustrée de sa carrière professionnelle, tout comme son mari, Jason Bateman, dans le contre-emploi d’une carrière.
La mise en scène est simple mais parfaite, basée sur de légers mouvements de caméras, de mises au point subtiles et de survol magnifiques de la nature sauvage des Ozarks. La musique, à l’unisson, est discrète et parfaite.
Le cinéma dans son plus pur classicisme, pour dépeindre l’horreur du monde.
Une leçon.